De la revalorisation des déchets ?

07/02/2015 -

Ben voilà, ça devait arriver à force. Pendant une douzaine d'années, l'éditeur marseillais L'écailler (du sud) a joué un rôle d'aiguillon dans le polar national. A la fois très marseillais et très international, L'écailler a globalement fait fi des conventions pour publier à sa guise des textes qui lui plaisaient. Et ses éditeurs, François Thomazeau, Patrick Coulomb et Michel Martin-Roland ont volontiers roulé en dehors des sentiers battus, piétinant allègrement les plates-bandes du bon ton mondain et consensuel, préférant chercher le bon ton littéraire et le plaisir de ses lectrices et lecteurs. Bref, entre autres idioties, la communication de L'écailler s'est basée quelques temps sur des mini-flyers en noir et blanc imitant les micro-affichettes que les marabouts africains prenaient un malin plaisir à glisser sous votre pare-brise. Ping, Sébastien Gendron et son éditeur, Albin Michel, font la même chose ou presque en 4ème de couverture du polar dont tout le monde parle en ce moment, La revalorisation des déchets. Plagiat, hommage ou coïncidence ? On pourrait croire en la coïncidence si le thème du bouquin de Gendron ne ressemblait pas étrangement à celui d'un roman de Thomazeau (paru chez Au-delà du raisonnable) et intitulé Consulting...

Bon, allez, je plaisante, La revalorisation des déchets est un polar décapant et fun, comme l'ont été beaucoup d'ouvrages de L'écailler, et notamment ceux de Thomazeau. D'où cette diatribe en forme de clin d'oeil. A lire.

The Melmac Cat

Comments

[Gendron]

Je vous invite à devenir "mon ami" sur Facebook pour lire le petit post que votre chronique m'a inspirée quant à ce sentiment très marseillais d'être le nombril du monde.

[coulomb patrick / the coolpop agency]

Je l'ai lu et je suis tout à fait d'accord avec vous... J'ai sciemment tiré la couverture à L'écailler et à Thomazeau, ne lui en voulez pas il n'y est strictement pour rien, c'est ma faute et totalement ma faute. Je m'appelle Patrick Coulomb et nous sommes déjà "amis" sur facebook. Je reconnais que j'ai un peu exagéré et je vire cet article de ce blog si vous le souhaitez. Quant au manuscrit que vous avez envoyé à L'écailler, ben voilà, c'est bien fait pour moi, j'en étais (de L'écailler) et c'est un fait que nous avons dû refuser à l'époque pas mal de manuscrits, désolé encore si on ne l'a pas fait dans les règles, le retour de boomerang est là aujourd'hui. Mais je suis très heureux pour vous en revanche que vous ayez trouvé d'autres éditeurs, et d'une autre envergure que ce que nous étions. merci pour votre humour et au plaisir - j'espère - de se rencontrer sur un salon, qui sait ?