La chronique de Paul Hardman

29/09/2014 -

La chronique la plus cool de l'année. Et pourtant c'est pas du fake. Allez... Au rayon lectures, je suis passé cette semaine au numérique... Si, si. Bon, les bouquins existent ou existeront en papier aussi, mais sur une tablette ça se laisse croquer pas si désagréablement. Du coup j'en ai même croqué plusieurs. Du même éditeur. Et je dois avouer que j'ai pas été déçu, si ce n'est par la longueur (ou plutôt la courteur, si vous me passez l'expression) des textes en question. J'aurais aimé que ça dure plus longtemps. L'éditeur, donc, s'appelle e-fractions. Vous le trouverez forcément sur le net, et peut-être même chez votre libraire sous la forme de cartes postales avec QR code. C'est malin, c'est élégant, et au moins vous avez une trace papier (cartonné) de vos bouquins numériques. Les bouquins donc. J'en ai lu trois. Pas tout à fait des polars, mais des trucs racontés dans un registre noir, roman noir. Des exercices de style, un peu, mais tous réussis. Des auteurs à suivre donc, et à approfondir (ce ne sont pas des novices).

Le premier c'est Peau d'orange, de Seb Doubinsky, une histoire d'amour et de chair, de mort et d'acceptation. Plutôt vénéneux. Le second, L'attente, de Jerry Wilson, est traduit de l'anglais et raconte une histoire de clodos et de mort dans un parc urbain nord-américain. Vraiment bien foutu. Le troisième était et de loin le plus casse-gueule, mais il fonctionne : la chronique de la naissance d'un groupe de rock (français, aïe) à travers son chanteur, Antoine Bardani ; cela s'intitule Une légende, c'est signé Olivier Martinelli, et logiquement tous les quadras et quinquas qui ont eu un tant soit peu l'occasion de se fantasmer en rockers tomberont sous le charme ; les plus jeunes aussi, y'a des chances, même si certaines références leur échapperont peut-être.

Trois titre à découvrir chez e-fractions. Qui augurent que du bon de la part de cet éditeur.

  Paul Hardman